Chapitre 8
Ou comment conclure
Prusse venait d'ignorer sciemment Canada, ça le rendait
malade mais d'un autre côté, il ne se sentait pas le courage de lui parler, il
était encore trop en colère et il ne voulait pas déverser cette colère sur lui.
Il sortit sur le balcon en espérant qu'il soit vide, raté. Amérique fumait une
cigarette accoudée à la balustrade. L’allemand tenta un salut mais la nation de
lui répondit pas, ils ne s'étaient jamais beaucoup appréciés.
En plus d'un silence pesant, Prusse sentait une tension mal
contenue qui émanait d’Amérique. C'est donc sans surprise qu'il accueillit la
menace à peine voilé.
-T'approche pas de Mathew, grogna Amérique sans le regarder,
il jeta sa cigarette et se dirigea vers la salle mais lorsqu'il passa à sa
hauteur, il planta ses yeux dans les siens. C'est la première et dernière fois
que je te le dit.
Incapable de se contrôler, Prusse esquissa un sourire
sarcastique.
-Fiou, heureusement que je ne peux pas le mettre enceinte,
sinon tu serais tonton par trois fois déjà ...
Amérique le plaqua contre le mur et l'air s'échappa
brutalement des poumons de Prusse. Il ne pouvait pas s'en empêcher.
-Répète pour voir, souffla
Amérique, raide de colère.
Prusse se pencha vers lui et chuchota doucement à son
oreille.
-Il est mignon quand il pleure ton frère, surtout vu de
derrière ...
Le coup parti brutalement, heurtant son estomac de plein
fouet. Prusse encaissa et repoussa son adversaire. La superpuissance américaine
n'était pas un mythe, mais il c'était déjà battu contre des hommes plus fort
physiquement. Habile, il esquiva le deuxième coup et envoya son coude dans le
nez de Amérique, un craque satisfaisant se fit entendre. Mais l'Américain
n'était pas en reste, son point percuta les côtes de Prusse, brisant au moins
deux d'entre elle. Mais c'était une rage qui n'avait rien avoir avec la
superpuissance qui animait Prusse, c'est pour cela qu'il continuait de se
battre, alors que son corps agonisait, qu'il continuait de frapper alors que
ses poing ruisselaient de sang.
Quelque chose le retint, on le ceinturait pour le tirer en
arrière, c'était Espagne.
France apparut soudainement devant lui en tentant de le
retenir, mais emporter par la rage Prusse se débattait comme un fou furieux. France
finit par le gifler. L’allemand le regarda incrédule pendant instant,
s’apprêtant à le réduire en charpie lorsque le français saisit son visage entre
de doigt et le tira violemment vers la droite.
-Regarde ! Ordonna-t-il. Regarde ce que tu fais !
Russie et Angleterre tentaient de maîtriser Amérique. Et au
centre se tenait Canada, blême, ravagé d'inquiétude et tremblant. La douche
froide, Prusse se calma immédiatement et cessa de se débattre.
-Tu savais ! Hurla Amérique toisant France d'un regard
ardent. Tu savais et t'as rien fais, je croyais que tu considérais Canada comme
ton fils !
Il fut tiré tant bien que mal à l'intérieur et disparut.
Prusse se laissa tomber à genoux les yeux encore rivé sur Canada.
-Je vais m'occuper de calmer notre hôte, murmura France en
quittant le balcon, Espagne voulut en savoir plus mais le français abattit sa
main sur son épaule et l'entraîna à l'intérieur, les laissant seuls.
Un long silence gêné alourdit l'air frais de la nuit.
-Viens on va arranger ça, souffla finalement Canada en le
prenant par le bras.
Ils traversèrent les couloirs sans un mot, le jeune homme
blond marchait devant, dos à Prusse, une main légère posée sur son bras comme
si il avait peur qu'il s’enfuit. Mais il n'y avait plus où fuir à présent.
Ils entrèrent dans la chambre réservé à Prusse, Canada n'en
avait pas, Autriche l'avait oublié.
L’européen s'assit sur le bord du lit et Canada fila
chercher la trousse de secours, puis il s'agenouilla par terre face à lui et
entreprit de lui bander les mains. Une infini douceur dans ses gestes, il se
concentrait sur cette tâche pour ne surtout pas à avoir à le regarder dans les
yeux. Lorsqu'il eut presque finit, il sentit que le temps coulait entre ses
doigts et qu'il ne lui dirait pas une fois de plus. Cette pensée était encore
plus insupportable que la honte.
-Gil, souffla-t-il mais soudain les mots lui manquaient, il
posa sa tête sur les genoux de Prusse et soupira doucement. Je suis désolé ...
C'est juste que... tu débarque toujours à des heures pas possibles.... A-alors
je dors peu … et ....et …
Après un instant d'hésitation une main vint caresser ses
cheveux, Canada releva la tête, Prusse regardait ailleurs, embarrassé.
Le canadien finit par sourire et posa sa main sur la joue
embrasée de son ami, ils échangèrent un regard avant de finir tous les deux sur
le tapis.
- On ne peut pas faire ça maintenant, souffla Prusse mais
devant la moue déçue de Canada, il ajouta : mais laisse-moi réserver.
Il planta un langoureux suçon dans son cou, sentant son
bassin se presser contre le sien et des mains légères glisser sur le bas de son
dos. Prusse se remis à contre cœur sur ses pieds et ouvrit la porte en passant
sa main dans ses cheveux.
-Faut que je m'excuse auprès de Friedrich et … On reparlera
de ton frère plus tard, grimaça la nation dissolu.
Il lança un clin d’œil à Canada et s'éloigna dans le
couloir.
Lorsque Prusse revint, las des sermons d’Autriche, il eut la
délicieuse surprise de trouver Canada, endormit sous les couvertures. Il se
glissa délicatement à côté de lui pour ne pas le réveiller, mais dès qu'il rabattit
les draps sur eux, le jeune homme blond vint se lover contre lui. Il sentit son
souffle chaud courir le long de son cou et ses lèvres frôler les siennes. Les
mains de Canada vinrent explorer les dessous du t-shirt de Prusse et ne
tardèrent pas à se débarrasser de l'objet superflu. Il roula sur le côté sur
plombant le canadien, le délestant à son tour des vêtements devenu inutiles,
son vieux collier en formes de croix seul marquait la distance qui les
séparait. Il pressa ses lèvres contre son corps laissant par endroit de légères
traces de morsures fugaces. Lorsqu'il fut sûr de n'avoir oublié aucunes
parcelles de son corps, il leva les yeux vers Canada.
-Tu ne compte me refaire le même coup j’espère ?
Canada sourit doucement, enleva ses lunettes et les posa
délicatement sur la table de chevet. Le regard planté dans celui de Prusse, il
se coula le long de son torse et administra un baiser brûlant à son amant.
Fin
Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.