lundi 16 février 2015

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 8] -FIN-

Chapitre 8 
Ou comment conclure

Prusse venait d'ignorer sciemment Canada, ça le rendait malade mais d'un autre côté, il ne se sentait pas le courage de lui parler, il était encore trop en colère et il ne voulait pas déverser cette colère sur lui. Il sortit sur le balcon en espérant qu'il soit vide, raté. Amérique fumait une cigarette accoudée à la balustrade. L’allemand tenta un salut mais la nation de lui répondit pas, ils ne s'étaient jamais beaucoup appréciés.
En plus d'un silence pesant, Prusse sentait une tension mal contenue qui émanait d’Amérique. C'est donc sans surprise qu'il accueillit la menace à peine voilé.
-T'approche pas de Mathew, grogna Amérique sans le regarder, il jeta sa cigarette et se dirigea vers la salle mais lorsqu'il passa à sa hauteur, il planta ses yeux dans les siens. C'est la première et dernière fois que je te le dit.
Incapable de se contrôler, Prusse esquissa un sourire sarcastique.
-Fiou, heureusement que je ne peux pas le mettre enceinte, sinon tu serais tonton par trois fois déjà ...
Amérique le plaqua contre le mur et l'air s'échappa brutalement des poumons de Prusse. Il ne pouvait pas s'en empêcher.
-Répète pour voir, souffla Amérique, raide de colère.          
Prusse se pencha vers lui et chuchota doucement à son oreille.
-Il est mignon quand il pleure ton frère, surtout vu de derrière ...
Le coup parti brutalement, heurtant son estomac de plein fouet. Prusse encaissa et repoussa son adversaire. La superpuissance américaine n'était pas un mythe, mais il c'était déjà battu contre des hommes plus fort physiquement. Habile, il esquiva le deuxième coup et envoya son coude dans le nez de Amérique, un craque satisfaisant se fit entendre. Mais l'Américain n'était pas en reste, son point percuta les côtes de Prusse, brisant au moins deux d'entre elle. Mais c'était une rage qui n'avait rien avoir avec la superpuissance qui animait Prusse, c'est pour cela qu'il continuait de se battre, alors que son corps agonisait, qu'il continuait de frapper alors que ses poing ruisselaient de sang.
Quelque chose le retint, on le ceinturait pour le tirer en arrière, c'était Espagne.
France apparut soudainement devant lui en tentant de le retenir, mais emporter par la rage Prusse se débattait comme un fou furieux. France finit par le gifler. L’allemand le regarda incrédule pendant instant, s’apprêtant à le réduire en charpie lorsque le français saisit son visage entre de doigt et le tira violemment vers la droite.
-Regarde ! Ordonna-t-il. Regarde ce que tu fais !
Russie et Angleterre tentaient de maîtriser Amérique. Et au centre se tenait Canada, blême, ravagé d'inquiétude et tremblant. La douche froide, Prusse se calma immédiatement et cessa de se débattre.
-Tu savais ! Hurla Amérique toisant France d'un regard ardent. Tu savais et t'as rien fais, je croyais que tu considérais Canada comme ton fils !
Il fut tiré tant bien que mal à l'intérieur et disparut. Prusse se laissa tomber à genoux les yeux encore rivé sur Canada.
-Je vais m'occuper de calmer notre hôte, murmura France en quittant le balcon, Espagne voulut en savoir plus mais le français abattit sa main sur son épaule et l'entraîna à l'intérieur, les laissant seuls.
Un long silence gêné alourdit l'air frais de la nuit.
-Viens on va arranger ça, souffla finalement Canada en le prenant par le bras.
Ils traversèrent les couloirs sans un mot, le jeune homme blond marchait devant, dos à Prusse, une main légère posée sur son bras comme si il avait peur qu'il s’enfuit. Mais il n'y avait plus où fuir à présent.
Ils entrèrent dans la chambre réservé à Prusse, Canada n'en avait pas, Autriche l'avait oublié.
L’européen s'assit sur le bord du lit et Canada fila chercher la trousse de secours, puis il s'agenouilla par terre face à lui et entreprit de lui bander les mains. Une infini douceur dans ses gestes, il se concentrait sur cette tâche pour ne surtout pas à avoir à le regarder dans les yeux. Lorsqu'il eut presque finit, il sentit que le temps coulait entre ses doigts et qu'il ne lui dirait pas une fois de plus. Cette pensée était encore plus insupportable que la honte.
-Gil, souffla-t-il mais soudain les mots lui manquaient, il posa sa tête sur les genoux de Prusse et soupira doucement. Je suis désolé ... C'est juste que... tu débarque toujours à des heures pas possibles.... A-alors je dors peu … et ....et …
Après un instant d'hésitation une main vint caresser ses cheveux, Canada releva la tête, Prusse regardait ailleurs, embarrassé.
Le canadien finit par sourire et posa sa main sur la joue embrasée de son ami, ils échangèrent un regard avant de finir tous les deux sur le tapis.
- On ne peut pas faire ça maintenant, souffla Prusse mais devant la moue déçue de Canada, il ajouta : mais laisse-moi réserver.
Il planta un langoureux suçon dans son cou, sentant son bassin se presser contre le sien et des mains légères glisser sur le bas de son dos. Prusse se remis à contre cœur sur ses pieds et ouvrit la porte en passant sa main dans ses cheveux.
-Faut que je m'excuse auprès de Friedrich et … On reparlera de ton frère plus tard, grimaça la nation dissolu.
Il lança un clin d’œil à Canada et s'éloigna dans le couloir.

Lorsque Prusse revint, las des sermons d’Autriche, il eut la délicieuse surprise de trouver Canada, endormit sous les couvertures. Il se glissa délicatement à côté de lui pour ne pas le réveiller, mais dès qu'il rabattit les draps sur eux, le jeune homme blond vint se lover contre lui. Il sentit son souffle chaud courir le long de son cou et ses lèvres frôler les siennes. Les mains de Canada vinrent explorer les dessous du t-shirt de Prusse et ne tardèrent pas à se débarrasser de l'objet superflu. Il roula sur le côté sur plombant le canadien, le délestant à son tour des vêtements devenu inutiles, son vieux collier en formes de croix seul marquait la distance qui les séparait. Il pressa ses lèvres contre son corps laissant par endroit de légères traces de morsures fugaces. Lorsqu'il fut sûr de n'avoir oublié aucunes parcelles de son corps, il leva les yeux vers Canada.
-Tu ne compte me refaire le même coup j’espère ?
Canada sourit doucement, enleva ses lunettes et les posa délicatement sur la table de chevet. Le regard planté dans celui de Prusse, il se coula le long de son torse et administra un baiser brûlant à son amant.

Fin
Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 7]

Chapitre 7
Ou comment briser une promesse

Il mit ses chaussures et resserra son écharpe autour de son cou. Il respira à fond et bloqua son souffle dans sa poitrine. Trois pas. Trois pas le séparaient de la porte. Il les franchit avec une aisance qui sonnait faux. Il posa sa main sur la poignée, crispant ses doigts autour du métal froid. Et expira brutalement l'air de ses poumons sans parvenir à actionner la maudite porte. Il tomba à genoux, désespéramment accroché à la poignée. La honte l'avait fauché, c'était ainsi depuis des semaines.
D'abord il avait attendu. Longtemps devant le téléphone que Prusse le rappelle. Puis il avait composé le numéro plusieurs fois, puis compulsivement. Il avait attendu, encore et encore. Lorsqu'il avait cru avoir rassemblé assez de force pour aller le voir, il avait découvert que la honte l'empêchait de passer l'embrasure de la porte. Il était lâche. Il ne voulait pas entendre les mots durs de Prusse. Il ne voulait pas voir son sourire se tordre dans une moue de dédain.
Des larmes de rages lui montèrent aux yeux mais il les refoula douloureusement, il n'avait pas besoin de larmes, il avait besoin de courage.

Canada c'était laisser emporter par l'élan de Amérique mais à présent qu'il était au milieu de tous ces gens, il commençait à regretter amèrement. Son frère l'avait perdu en cours de route et maintenant il était assis au milieu de la grande salle d'opéra, seul. Au lieu de s'asseoir aux places qu'il lui avait été réservé avec les autres nations, il était au milieu des ressortissants autrichiens venus apprécié le spectacle, emporté par la foule et trop gêné pour se déplacer maintenant, Canada abandonna sa dernière chance de voir Prusse.
La salle s'assombrit et les musiciens entrèrent en scène, Autriche s'assit près du piano et ... Oh ! Canada ne put retenir un glapissement qui ne lui valut aucun regard noir car il y avait tout de même de bon côté à l'invisibilité. Prusse ! Prusse munit d'un violon ! Le cœur du canadien bondit dans sa poitrine, c'était presque incroyable de le voir ainsi, élégamment vêtue, cet air sérieux ou perçait son outrageux sourire.... Jamais Canada n'avait pensé que cet énergumène puisse jouer d'un instrument, et surtout qu’Autriche le laisse monter sur scène avec lui !
Soudain la douce plainte du violon caressa le cœur de Canada, fasciné il ne put regarder que Prusse. Ses yeux étaient avides de sa posture droite et sûre, de ses gestes rapides et délicats, de ce visage qu'il avait appris à chérir. Il n'entendait que lui, il ne voyait que lui.
Lorsque les deux instruments se turent, les gens se levèrent pour applaudir le duo qui saluait humblement en quittant la scène. Canada resta assit tandis que les autres s'épanchait en commentaires enthousiastes et admirateurs, il ne se leva que lorsque Prusse eut tout à fait quitté la scène, il fendit la foule décidé à retrouver une once de dignité.
Une grande salle de bal avait été aménagée pour la suite des festivités. Après une demi-heure de recherche intensive, il finit par entre voir Prusse, il se pressa vers lui mais c'est un regard glacial qui se posa sur lui, Canada se figea comme frapper par la foudre. Les phrases qu'ils avaient échangé au téléphone lui revinrent en mémoire, et son cœur sembla se déchirer dans sa poitrine. Je pensais que tu te souviendrais toujours de moi, pensa-t-il amèrement.
-Ne le prend pas au sérieux Mathieu, dit France qui avait assisté à la scène, jusque-là silencieux.
Canada fit un bond en entendant le français.
-Tu m'as fait peur, hasarda-t-il avec un demi-sourire qui sonnait faux.
-Viens on va le chercher.
Canada protesta mais France le coupa rapidement, l'entraînant à travers la foule.

Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 6]

Chapitre 6
Ou comment tout foutre en l'air

L'horloge sonna minuit, Canada étira ses muscles douloureux et ferma le dossier qu'il était en train d'étudier. Son bureau était jonché de feuille en désordre tant bien qu'il ne différenciait plus ce qu'il avait à faire de ce qu'il avait déjà fait. Il était exténuer en ce moment, l'hiver s'annonçait rude et cette entreprise de déneigement qui avait fait faillite.... Il ne dormait pas bien depuis des semaines à causes de ses cauchemars, et lorsqu'il n'en faisait pas, ses rêves étaient peuplés d'albinos germaniques intrusifs.
Il descendit dans la cuisine et renonça à une énième tasse de café au profit d'une tisane et de quelque heure de sommeil tant attendu. Tragique ironie du sort la porte d'entrée tinta furieusement, et Canada avait déjà une petite idée sur l'identité de cet invité surprise.
Lorsqu'il ouvrit, c'est sans surprise qu'il trouva Prusse appuyer contre l'embrasure de la porte.
-Quand tu disais que tu allais revenir me voir je ne pensais pas te voir de sitôt, dit Canada sans parvenir à cacher son sourire.
-Ça fait une semaine déjà, je suis en manque de pancakes ! S'écria Prusse en s'invitant à l'intérieur.
Mettant de côté la fatigue qui l'accablait il consentit à faire des pancakes, après tout Prusse avait fait quelques milliers de kilomètres pour en manger et le fait qu'il soit minuit ne devait pas constitué une excuse suffisante.
Il regardait l’allemand se gaver sans comprendre ce qu'il trouvait à cet homme. Il était grossier, rude, méchant parfois, il lui attira toujours un tas de problème.... Il croisa son regard et son cœur rata un battement. Rouge, comme le plus pur des saphirs, comme le sang le plus frais. Canada sentit ses joues s'embraser brusquement et détourna le regard.
Ils s'installèrent sur le canapé près de l'âtre et observèrent le feu consumer la bûche qui crépitait doucement.
-Comment se portent tes cauchemars ? Commença Prusse.
-J-Je n'en fais plus tant que ça, mentit Canada. Et toi ?
-Je ne dors pas beaucoup tu sais …
Canada se leva et déplaça la bûche afin qu'elle n'étouffe pas le feu. Il sentait le regard de Prusse sur sa nuque comme un brasier plus brûlant que celui de l'âtre.
Il se tourna vers lui, ses yeux reflétaient les flammes, Canada ne le voyait pas bien dans la pénombre mais il lui semblait que son visage n'était plus si pâle.
-Ce n'est pas pour les pancakes que je suis venu, souffla-t-il enfin.
Il tendit la main. Canada hésita un instant, mais il ne pouvait plus se mentir à présent. Il poussa sur ses jambes douloureuse pour se mettre debout mais dans la seconde ou ses doigts entrèrent en contact avec la paume de Prusse, il fut projeter contre son torse.
Leurs lèvres se rencontrèrent presque douloureusement, les mains de Prusse glissèrent le long du dos de Canada et s'immiscèrent sous son pull avec agilité. Il le sentit frémir et tirer sur son t-shirt pour l'enlever avant de le jeter plus loin, pressant plus fort son corps contre le sien. Le canadien se sentait réellement bien dans ses bras, son amant descendit ses baisers dans son cou et il dut lutter contre la fatigue qui le submergeait vicieusement. Il tenta de parler, de s'expliquer, de l'avertir, mais ses mot s'engourdir dans sa gorge et malgré lui, il finit par sombrer.
Lorsque que Prusse s'en rendit compte, il ne dit rien, il déposa Canada dans le fauteuil avec une prévenance crispée. Il remit les vêtements qui avaient volé plus loin, rassembla rapidement ses affaire et sans dernier regard pour Canada, claqua la porte.
L'hiver canadien était terrible mais pas tant que celui installer dans le cœur de Prusse, c'était une désillusion bien brutale que de constater que l'histoire ne fais que ce répéter.
Mais jamais il n'avait été aussi humilié si terriblement las, jamais il ne souhaitait revivre une telle déception.

Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 5]

Chapitre 5
Ou comment faire une promesse

-Allo ?
-Gilbert ? J-Je ... Je ne te d-dérange pas … ?
-Mathie ? Nan, pas du tout. Mais ça doit être le milieu de la nuit chez toi ?
-E-Effectivement. Je ... Je n’arrivais pas dormir, Canada se mordit la lèvre à l'autre bout du fil.
Un silence gêné s'installa entre eux pendant quelques secondes.
-Comment ça va depuis ? Lança Prusse.
-Eh bien, Amérique est venu me réclamer des pancakes, j'ai dû en faire plein, j'en ai mal au bras !
-Eh ! Mais c'est pas juste j'en veux moi aussi !
Canada rit, et Prusse se surprit à apprécier ce son.
- Ils ne survivraient pas au voyage...
La conversation se tarit à nouveaux mais ni l'un ni l'autre n'avaient envie de raccrocher.
-Enfaîtes, continua difficilement Canada. Si je t'appelle si tard … C'est que … Je n'arrivais pas à dormir. Chaque fois que … Que je ferme les yeux je fais le même rêve.
-Raconte-moi ça, l'encouragea Prusse en refermant le livre qu'il lisait.
-Eh bien, souffla le jeune homme blond. Je rêve que je suis dans ce long couloir, et à mesure que les gens passent à côté de moi je disparais de plus en plus et ... je finis par ne plus rien voir et ne plus rien sentir.... comme si je n'existais plus.
Le cœur de Prusse se serra douloureusement dans sa poitrine.
-Je connais ce sentiment. Lorsque j'ai été dissolu, j'ai eu peur de disparaître moi aussi. Ça m'a hanté pendant des années, et encore aujourd'hui je note tout car ma mémoire est une vraie passoire et je ne dors plus beaucoup de peur de disparaître dans la nuit. J'ai peur d'oublier et d'être oublié.
Prusse entendit un son étrange provenant du téléphone, il lui semblait que Canada sanglotait.
-Alors, poursuivit-il le cœur au bord des lèvres. On va passer un marché, jure moi de ne pas m'oublier si je disparais et je te jure de toujours me souvenir de toi.
Il entendit Canada approuvé doucement à l'autre bout du fil.
-De toute manière j'aurais du mal à t'oublier, je te dois trop d'argent pour ça ? Plaisanta Prusse.
Canada éclata de rire, sentant ses vielles angoisses fondre comme neige au soleil.
-Tu reviendras me voir Gil ?

-Comment renoncer à l'appel des pancakes ?

Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 4]

Chapitre 4
Ou comment faire de son meilleur ami le père de son copain

Quelqu'un sonnait à la porte, France fronça les sourcils et délaissa son journal sur la table, Iggy avait-il oublié quelque chose ? Cet invité surprise était un sacré excité pour s'acharner ainsi sur la sonnette.
-Voilà, voilà, chantonna France. J'arrive !
Il ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec Prusse.
-Gil, mon ami ! Angleterre vient de partir, qu'est-ce que tu …
-Salut, le coupa Prusse. J'ai fait escale chez toi en passant, je reviens de ...De chez Canada.
France lui jeta un regard surprit.
-Entre.
Ils s'assirent à la table du grand salon, France proposa du vin, s'octroyant d'office un grand verre en prévision de ce qui allait se dire. Mais son ami préférait de la bière, naturellement.
- Chez Canada dis-tu ?
-Ta bière est dégueulasse Francis.
-Chez mon petit protégé ? Insista le français.
Prusse descendit à moitié sa bière, affalé sur la chaise, il eut un petit sourire.
-West m'a viré du coup je suis venu chez Mathie avec un peu de Schnaps ...
France s'étrangla avec son vin l'obligeant à très élégamment tout recracher dans son verre.
-Le schnaps, hein ? Ça fait faire des bêtises ce genre de boissons.
-Oui, on peut dire qu'on a fait des bêtises.
Nouvelle salves de toussotements incrédules.
-Toi et Canada ? Tu rigole ? ....C'était comment ?
-Ouais bah pas vraiment génial, rougit Prusse.
-C'est pas comme ça que je l'ai élevé...
-Il s'est endormit, le coupa Prusse le visage enfouit dans les mains.
France eut beaucoup de mal à garder son sérieux.
-Oh ça va hein ! Explosa l’allemand. Pourtant tu me connais ! Je suis performant ! Super performant même !
-Attend tu veux dire que vous étiez entrain de … demanda France incrédule. Et il s'est endormit ?
-Pff, on en était juste au préliminaire, se rengorgea Prusse.
France essuya les larmes résultant de son fou rire hystérique et redevint sérieux, il planta ses yeux dans ceux de Prusse, le forçant à comprendre.
-Alors ?
Prusse se recula sur sa chaise et étendit ses muscles douloureux.
- Je ne sais pas Francis, sincèrement, je ne sais pas. Je ne veux pas être déçu.
-Oh arrête un peu, le Compromis Austro-hongrois c'était il y a plus de deux cent ans !
-Ouais, je sais, je sais bien tout ça ! Mais tu me connais Francis. J'ai peur de ce que je suis, je suis tellement vieux, j'ai fait tellement de chose et Mathew est tellement innocent....Je ne sais pas ce qui m'attire le plus chez lui ...
Il marqua une pause, France resta silencieux conscient du combat qui s’opérait dans le cœur de son ami.
-J'ai peur de lui faire du mal, reprit finalement Prusse. Je détruis tout ce que je touche.
Ils restèrent dans le silence pendant de longues minutes. France finit par soupirer et regarder son ami en face.
-N'ai pas peur d'aimer Gilbert, il lui tendit la main. Je ne te laisserais pas lui faire du mal.
Prusse saisit cette main qui pressa fermement la sienne.
-Merci, Francis.
Quelques minutes après que son ami soit partie le téléphona sonna, et c'est sans surprise que France entendit retentir la voix de Canada à l'autre bout du fil.

Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.

vendredi 6 février 2015

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 3]

Chapitre 3
Ou comment regretter d'avoir éveillé un démon

Sa tête lui faisait mal … Aveuglé par la lumière du jour, Canada ouvrit les yeux, puis ceux-là se posèrent sur Prusse. Prusse ? Dans son lit ?
-Oh ! S'écria Canada en manquant de tomber du lit.
L’allemand se contenta de se retourner visiblement réveiller depuis longtemps, mais avait-il seulement dormi ?
-Mmh, tu es réveillé, constata-t-il.
-Euh ... Est-ce que ? Enfin nous … ? Bégaya Canada.
Prusse releva un sourcil sceptique.
-Non. Tu t'es.... endormi, grogna-t-il en détournant le regard.
Soudain tout revint à Canada, la cuisine, les schnaps, les discours qu'il avait tenus … Et tout ce qu'il s'en suivit.
-Oh Gilbert ... Je suis ... Il cacha son visage dans ses mains, rouge de honte.
Prusse avait imaginé un tas de répliques cinglantes pendant sa longue et solitaire insomnie mais devant l'air ravagé de Mathew il se contenta de soupirer.
-Laisse tomber, lâcha-t-il, viens on va faire des pancakes.... Et quelque chose pour ta gueule de bois, ajouta Prusse en voyant la grimace de Canada tandis qu'il se levait à son tour.
Ils descendirent dans la cuisine, Canada s'attendait à trouver y des vestiges de la soirée d'hier mais celle-ci était très propre, plus que d'habitude d'ailleurs. Il lança un regard suspicieux vers Prusse mais celui-ci semblait absorbé par l'analyse du frigo, néanmoins le bout de ses oreilles étaient rouges et trahissaient son embarras, le canadien ne put s'empêcher d'étouffer un petit rire, non vraiment ?
Prusse voulut aider à la confection de pancake mais visiblement la différence entre casser et exploser des œufs étaient ténu pour lui, ainsi même le dosage était quelque chose d'accessoire. Il fut donc assigné au rangement des dégâts qu'il avait causé, ainsi qu'à la dure tâche de s'asseoir et attendre, gentiment. Après quelque instant de paix, Prusse finit par se lever malgré les faibles protestations de Canada. Il revint une dizaine de minute plus tard muni d'un caméscope, trouvé on ne sait où.
-Observons le Canadien dans son milieu naturel, chuchota-t-il à la manière d'un documentaliste bas de gamme.
Il se déplaçait tout autour de Canada, le filmant de la tête aux pieds. Canada ne pouvait s'empêcher de glousser. Prusse s'attarda sur Kumajiro, assit près du frigo et le regardant avec curiosité. Puis il exerça un travelling le long de la pièce pour venir filmer par-dessus l'épaule de Canada, il appuya son torse contre son dos et l'entoura de ses bras pour mieux saisir la caméra.
-Mais qu'est-ce que tu fabrique ? Souffla le blond mi- amusé mi- excédé par les folies de son ami.
-Je filme la création de la perfection!

Lorsque le mal de tête de Canada s'estompa légèrement et que l'essentiel des pancakes fut engloutit par Prusse, il s'étala sur le canapé et, curieux, alluma la télévision. Un match de hockey intensément commenter passait sur la chaîne principale. Canada sortit sa tête par l'embrasure de la porte et siffla enthousiaste avant rejoindre Prusse sur le canapé.
-Ha ha ! C'est la redif' du match USA - Canada ! S'exclama-t-il. C'était serré mais on a fini par les battre !
Penché vers la télé, il avait oublié son mal de tête et était absorbé par le match.
-Pff, patiner avec des balais en courant derrière un cercle en plastoque c'est pas du sport, commenta nonchalamment Prusse. Le foot ça c'est un vrai sp...
Prusse croisa le regard de Canada qui c'était redresser furieux, quelque chose semblait avoir changé, comme une promesse de mort violente dans ses yeux.
-Parce que courir comme des idiots derrière un ballon c'est mieux ? lança-t-il sèchement.
-Évidemment, il y a toute une technique derrière, une culture ! Tout le monde peut enfiler des patins et brosser la glace avec un manche à balais !
Il eut un long silence, tant bien que Prusse hésita à nuancer ses propos, c'est sûr que c'était un peu gratuit comme attaque.
-Bien, susurra lentement Canada avant que l’allemand ne puisse ouvrir la bouche. Viens sur la glace avec moi et on en jugera.

Avec la douleur il découvrait des muscles de son corps encore insoupçonné.
Étendu sur la glace, il aurait voulu se recroquevillé en position fœtale mais il n'en avait pas la force, il n’était pas sûr de pouvoir se lever un jour. En deux heures et demie Canada avait subi une transformation qui avait fait douter Prusse de sa génialité, il avait combattu depuis la nuit des temps comme chevalier teutonique, braver les dangers de la première guerre et fut même dissolu à la seconde guerre mondiale et ... Quoi au juste ? Il c'était fait laminer par une demi-portion armée d'un manche à … une crosse. Il ne fera pas deux fois la même erreur.
 L'équipe de Canada avec laquelle ils s'étaient entraînés passa derrière lui, et un par un, ils adressèrent un petit commentaire à Prusse, il eut droit à des «Pas si mal pour un européen !», «T'es pas mauvais mon gars, mais bien loin de Mathew ! », «T'as du cran, j't'aime bien !». Canada finit par s'approcher, un air ravi sur le visage.
-Alors ? Sourit-il en se penchant sur lui.
-Mmph, grogna Prusse à contre cœur. J-Je retire ce que j'ai ... dis.
Canada sourit jusqu’aux oreilles et tendit une main salvatrice à la pitoyable nation étaler par terre.

Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.

mardi 3 février 2015

OTAN en emporte les pancakes [Chapitre 2]

Chapitre 2
Ou comment se faire pardonner

Canada ouvrit les yeux, du bruit. Naturellement son réveil affichait minuit moins dix car il n'y avait naturellement pas d'autres heures possible pour les surprises que le beau milieu de la nuit, mais ces quelques semaines furent si éprouvantes que plus rien ne semblait l'étonner. Un bruit retentit à nouveau, plus poussé cette fois. La fenêtre émit un étrange grincement, puis doucement elle coulissa vers le haut tandis qu'une silhouette se profilait derrière le rideau. Il avait parlé trop vite. Tremblant, il se leva du lit pour approcher la fenêtre, il tira doucement sur le rideau, lorsque la fenêtre était au trois quart-visible, une main apparu au rebord, suivit pas un corps qui se traîna à l'intérieur avec lourdeur. Canada ne voulait pas l'avouer mais il avait hurlé, il trébucha sur le coin du lit il s'effondra par terre tandis que l'ombre de la fenêtre fondait sur lui.
Il se débattit tandis que l'étrange apparition lui saisissait les poignets pour l’immobiliser, il voulut crier mais une main vint étouffer ses cris.
-Chhut ! Calme, eh ho !
Canada ouvrit les yeux encore tremblant et se retrouva nez à nez avec Prusse, naturellement. Après un instant de profonde confusion, il se rendit compte de la situation, l’allemand le surplombait totalement, à califourchon sur son bassin, maintenant ses poignets au-dessus de sa tête d'une main, veillant à son silence de l'autre. Canada repoussa son invité surprise, le rouge aux joues.
-M-Mais qu'est-ce que tu .... ? Comment t'es ....?
-Salut Mathie ! Répondit Prusse en s'appuyant sur le radiateur derrière lui. Je viens de la part de West.
Décontracté comme si il ne venait pas de s'introduire par la fenêtre dans la chambre de Canada, il agita une grande bouteille d’alcool.
-De notre part, en remerciement !
Ils descendirent dans la cuisine, Prusse c'était emparé de deux verres et y versait abondamment le schnaps. Canada n'avait pas très envie de boire à la sortie du lit mais cela semblait naturel pour Prusse de venir consommer le cadeau d'excuse avec le dédommagé en question.
-Pourquoi t'es là ? Pleurnicha le canadien, le visage entre les mains, mort de fatigue.
Prusse s'assit lourdement et engloutit son premier verre comme du petit lait.
-Ah, commença-t-il, tu vois West à … prit connaissance des événements de la dernière fois et … euh ... Il m'a viré ?
Canada tourna légèrement la tête pour regarder son invité, l'air décontracté, un bras sur la table l'autre accoudé au dossier de la chaise.
-En gros il m'a envoyé pour que je m'excuse, 'veut pas de guerre contre Amérique, qu'il a dit.
Canada replongea son visage dans ses mains, un rire nerveux secoua ses épaules, il n'y avait que Prusse pour s'introduire au plein milieu de la nuit, boire un verre et faire comme chez lui puis plaider qu'il venait s'excuser pour le dérangement.
-D'ailleurs, continua-t-il, West avait l'air vachement énervé.... Dis, euh je pourrais rester un peu ?
Stupéfait, Canada releva la tête, Prusse le regardait avec un gros sourire l'air de dire ''ne me laisse pas dehors, dans le froid''. Cette fois s'en était trop, Canada avait envie de le frapper mais au lieu de ça, il n'eut que la force d'agripper son verre de schnaps et le boire d'une traite.
-Génial, s'écria Prusse en prenant cela pour une réponse positif et lui resservit un verre généreux.

Une bouteille plus tard, Canada, affalée sur la table, essayait de reprendre contact avec le monde.... extérieur.
-Gilbert, mon ami, geignit il en imitant France. Je crois que.... J'aime bien le schnaps !
-Évidement, poursuivit Prusse. C'est parce que....
Mais Canada ne l'écoutait pas, il se contentait de le regarder fixement.
-Mathie ? ....Mathew ? Tenta Prusse en agitant la main devant ses yeux.
-Tu sais ! On s'est déjà rencontrer … C'était avant … avant tout ça.
-Euh....
-C'est normal, Canada glissa de la table, s'appuyant sur les genoux de Prusse assit à côté de lui. C'est normal que tu t'en souviennes pas, per-personne ne se souviens de moi. On était chez F-France ... Dans le couloir et.... Tu m'as.... enfin, il rougit, passant de légèrement rosée à pivoine. Tu m'as.... Pris pour une fille …
Prusse percuta soudainement, la petite surprise du couloir ! Ooh, si West savait, il le renierait pour de bon. Mais la petite tête blonde continuait de le fixé, affalé sur ses genoux, comment résister à une si charmante créature ? Prusse le saisit par le menton et s'approcha très près.
-Et ... Ça t'as plu ?
Canada détourna les yeux mais ne quitta pas les cuisses de Prusse, celui-ci en profita pour le saisir sous les aisselles et l'asseoir sur ses genoux face à lui. La respiration courte, Canada se sentait … Bizarre, quelque chose en lui criait que ce n'était pas une bonne idée mais son corps refusait de répondre. Son cœur bondit dans sa poitrine lorsque Prusse posa ses lèvres sur les siennes, bien plus doux que la dernière fois, il entoura la taille de Canada d'un bras et de l'autre il glissa le long de son dos pour arrêter ses doigts sur sa nuque.
-Nnh …
-Oui tu as raison, souffla Prusse dans son oreille. Nous n'allons pas faire ça ici ...

Indifférent aux faibles protestations de Canada, il le prit dans ses bras, comme une princesse et entreprit de monter les escaliers. Le canadien, partagé entre le rire et la gêne se tortillait, manquant de les faire tomber toutes les trois marches. Les deux mains prises, Prusse ne fit pas de manière et défonça la porta de la chambre avec un coup de pied, pour plus ou moins jeter Canada sur lit. Il ne tarda pas à le rejoindre, le blond rouge de honte et d'alcool, était.... Vraiment... Attractif sous cet angle. Considérant qu'ils avaient assez perdu de temps, Prusse s'attaqua au cou de Canada, couvrant lentement la zone sensible de baisers qui le firent gémir. Doucement il glissa une main sous le t-shirt trop large et laissa courir ses doigts sur le torse du jeune homme, bientôt le t-shirt en question vola à l'autre bout de la pièce, les doigts de Prusse laissant place à ses lèvres, bien plus joueuses. Canada était bien plus expressif qu'il ne laissait paraître. Il descendit plus bas encore, saisissant la boucle de la braguette entre ses dents, il la glissa doucement vers le bas. La respiration de Canada avait considérablement ralentit, avait-il enfin décidé de parti ... -Prusse leva le yeux- ... Dormir ? Il lâcha ce qu'il avait entre les dents et se mit à genoux face à Canada qui ... Dormait paisiblement. Effaré Prusse restait ainsi à le regarder pioncer pendant un moment, jusqu'à ce que ses genoux deviennent douloureux enfaîtes. Même le réveiller n’effacerait pas la honte gravée dans son cœur. Avec un soupire il couvrit Canada avec la couverture qu'ils avaient rejeté dans un coin du lit, et se leva à la recherche d'un tournevis pour fixer la porte. Lorsque la porte fut réparée, la chambre rangée et même la vaisselle propre, Prusse n'eut d'autre choix que de s'étaler sur le lit à côté de l'objet de ses désirs et regarder le plafond.

Ceci est une fanfiction amateur, les personnages ainsi qu'Hetalia sont la propriété de Hidekaz Himaruya.